7Lâours polaire blanc. Cette espĂšce a Ă©tĂ© durement touchĂ©e par les effets du changement climatique. Malheureusement, on peut dire que lâours polaire fond en mĂȘme temps que les calottes glaciaires. Les ours polaires vivent dans lâArctique et dĂ©pendent fortement des calottes glaciaires pour se nourrir et sâabriter.
4 Ădition fĂ©vrier 2021 04 Vais-je marcher un jour? Optimiser la rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle en stimulant le systĂšme nerveux Courte entrevue avec Dorothy BarthĂ©lemy Dorothy BarthĂ©lemy, pht. Professeur agrĂ©gĂ©e, Ăcole de rĂ©adaptation, UniversitĂ© de MontrĂ©al Chercheure, Centre de recherche, HĂŽpital du SacrĂ©-Coeur de MontrĂ©al, CIUSSS du Nord-de-lâĂle-de-MontrĂ©al Chercheure, CRIRâInstitut universitaire sur la rĂ©adaptation en dĂ©ficience physique de MontrĂ©al, pavillon Gingras, CIUSSS du Centre-Sud-de-lâĂle-de-MontrĂ©al Laboratoire de neuromobilitĂ© De quels projets de recherche aimeriez-vous me parler aujourdâhui? Jâaimerais aborder trois projets qui portent sur le rĂ©tablissement des fonctions locomotrices chez les patients qui ont subi une lĂ©sion mĂ©dullaire incomplĂšte. Le premier projet vise Ă amĂ©liorer lâĂ©valuation des capacitĂ©s sensorielles et motrices aprĂšs une lĂ©sion. Le deuxiĂšme porte sur le recours Ă des paradigmes de stimulation qui amĂ©liorent la plasticitĂ© neuronale et favorisent le rĂ©tablissement des fonctions motrices. Quant au troisiĂšme, il sâintĂ©resse Ă la mise au point dâun protocole dâentraĂźnement pour amĂ©liorer lâĂ©quilibre. Quâest-ce quâune lĂ©sion mĂ©dullaire? La moelle Ă©piniĂšre et le cerveau constituent le systĂšme nerveux central. La moelle Ă©piniĂšre reçoit des signaux du corps et transmet des signaux qui activent le mouvement. Les personnes qui ont subi une lĂ©sion de la moelle Ă©piniĂšre aussi appelĂ©e lĂ©sion mĂ©dullaire ont des capacitĂ©s sensorielles et motrices moindres sous la lĂ©sion. Cela provoque un handicap. En fonction de la lĂ©sion, les gens peuvent avoir une perte de sensations ou de la difficultĂ© Ă bouger, Ă marcher, Ă prendre un verre, etc. Au Canada, plus de 86 000 personnes vivent avec une lĂ©sion mĂ©dullaire. Une lĂ©sion Ă la moelle Ă©piniĂšre, ou lĂ©sion mĂ©dullaire, interrompt la communication entre le cerveau et le corps; elle entraĂźne la paralysie totale ou partielle des membres et du tronc. LâĂ©tendue de la paralysie dĂ©pend de lâendroit oĂč se trouve la lĂ©sion dans la colonne vertĂ©brale et de sa gravitĂ©. Il nây a pas deux lĂ©sions pareilles. Une lĂ©sion basse au niveau de la moelle Ă©piniĂšre entraĂźne une paraplĂ©gie, câest-Ă -dire la paralysie des membres infĂ©rieurs, tandis quâune lĂ©sion haute, au niveau des vertĂšbres cervicales du cou par exemple, entraĂźne une tĂ©traplĂ©gie, soit la paralysie totale ou partielle des quatre membres. Comme la moelle Ă©piniĂšre contrĂŽle le fonctionnement des membres infĂ©rieurs et supĂ©rieurs, les personnes ayant une lĂ©sion mĂ©dullaire doivent bien souvent utiliser un fauteuil roulant. Pour bien des gens, une lĂ©sion mĂ©dullaire entraĂźne perte dâindĂ©pendance, pauvretĂ© et isolement social. Les lĂ©sions mĂ©dullaires sont bien souvent le rĂ©sultat dâaccidents accidents de la route, chutes, accidents de plongeon, accidents de travail. Elles peuvent aussi ĂȘtre liĂ©es Ă des causes autres que des traumatismes, notamment une dĂ©gĂ©nĂ©rescence de la moelle liĂ©e au vieillissement. Sources Moelle Ă©piniĂšre et motricitĂ© QuĂ©bec et Praxis Spinal Cord Institute. Rick Hansen Spinal Cord Injury Registry â A look at traumatic spinal cord injury in Canada in 2018. Vancouver, BC Praxis; 2020. Pourquoi Ă©tudiez-vous les lĂ©sions mĂ©dullaires? Lâun des principaux domaines qui mâintĂ©ressent sâarticule autour dâune Ă©valuation prĂ©coce des dommages causĂ©s Ă la moelle Ă©piniĂšre peu aprĂšs la lĂ©sion, mĂȘme avant le dĂ©but de la rĂ©adaptation. Une Ă©valuation plus prĂ©cise pourrait mener Ă lâĂ©laboration de protocoles de traitement qui pourraient optimiser le rĂ©tablissement. Les cliniciens travaillant avec des personnes ayant une lĂ©sion mĂ©dullaire doivent relever plusieurs dĂ©fis. Dâabord, lâampleur du rĂ©tablissement dâun patient paralysĂ© reste difficile Ă estimer jusquâĂ la fin du traitement. En effet, nous nâavons pas de bons indices des dommages prĂ©cis causĂ©s Ă la moelle Ă©piniĂšre peu aprĂšs la lĂ©sion. Ensuite, il y a moins de temps allouĂ© au traitement en raison des contraintes que subit le systĂšme de santĂ©. Cela signifie que des amĂ©liorations doivent se produire et quâelles doivent survenir assez vite! DĂšs que le rythme du rĂ©tablissement diminue ou sâarrĂȘte atteignant un plateau, le traitement se concentre sur lâapprentissage de mĂ©canismes de compensation qui permettront au patient de recourir Ă des aides techniques ou Ă des parties de son corps Ă©pargnĂ©es par la lĂ©sion. Cette approche est essentielle pour que le patient puisse reprendre ses activitĂ©s quotidiennes, mais elle accorde moins dâimportance au rĂ©tablissement fonctionnel. Ătant donnĂ© que certains patients peuvent retrouver la capacitĂ© de bouger des semaines ou des mois aprĂšs le traitement, les cliniciens se posent souvent la question aurions-nous pu faire davantage pour que le patient puisse bouger plus tĂŽt? Une rĂ©ponse Ă cette question nous permettrait de dĂ©terminer le moment optimal pour passer dâune approche visant la rĂ©cupĂ©ration Ă une approche de compensation. Les cliniciens doivent relever un autre dĂ©fi liĂ© au fait que les lĂ©sions mĂ©dullaires varient beaucoup dâun patient Ă lâautre. La moelle Ă©piniĂšre est complexe de nombreuses voies transmettent des donnĂ©es des muscles et de la peau au cerveau, tandis que dâautres transmettent de lâinformation du cerveau aux muscles pour susciter le mouvement. Les lĂ©sions peuvent se produire nâimporte oĂč sur la moelle Ă©piniĂšre. Elles peuvent couper toutes ces voies ou seulement lâune dâentre elles, et en interrompre partiellement dâautres. Pouvez-vous dĂ©terminer les voies mĂ©dullaires qui ont Ă©tĂ© endommagĂ©es? PrĂ©sentement, nous ne pouvons pas dire quelles voies mĂ©dullaires sont endommagĂ©es. Les cliniciens recourent Ă deux mĂ©thodes de classement des lĂ©sions mĂ©dullaires. La premiĂšre sâattarde Ă lâendroit oĂč se trouve la lĂ©sion. Lâendroit de la lĂ©sion dĂ©termine le type de lĂ©sion. Par exemple, une lĂ©sion dans la rĂ©gion lombaire bas du dos affecte habituellement le mouvement des hanches et des jambes, mais non le haut du corps. La deuxiĂšme mĂ©thode sâintĂ©resse Ă lâampleur de la lĂ©sion et dĂ©termine si la lĂ©sion est complĂšte ou incomplĂšte. Les cliniciens se servent de lâĂ©chelle ASIA mise au point par lâAmerican Spinal cord Injury Association pour le dĂ©terminer. Cependant, ces deux mĂ©thodes ne fournissent pas dâinformation sur les voies qui ont Ă©tĂ© coupĂ©es ou endommagĂ©es. Une lĂ©sion mĂ©dullaire complĂšteentraĂźne la perte de toute sensation fonction sensorielle et lâincapacitĂ© de contrĂŽler les mouvements fonction motrice sous le niveau lĂ©sĂ©. Avec une lĂ©sion mĂ©dullaire incomplĂšte, il peut rester une certaine fonction sensorielle ou motrice sous le niveau lĂ©sĂ©. La capacitĂ© de mouvement et la sensibilitĂ© varient entre les personnes. Source Depuis dix ans, ma recherche porte sur la quantification des dommages causĂ©s aux voies mĂ©dullaires par les lĂ©sions et de leur effet sur le mouvement. Les rĂ©sultats dâĂ©tudes antĂ©rieures que nous avons faites sur des personnes ayant une lĂ©sion mĂ©dullaire chronique â„1 an aprĂšs la lĂ©sion font Ă©tat dâune nette corrĂ©lation entre lâendroit de la lĂ©sion sur la moelle Ă©piniĂšre, les voies qui ont Ă©tĂ© lĂ©sĂ©es et les rĂ©percussions fonctionnelles. Ces travaux ont aussi soulignĂ© le potentiel de plasticitĂ© neuronale sous le niveau de la lĂ©sion. Comment votre recherche Ă©value-t-elle le rĂŽle de la plasticitĂ© sur la rĂ©cupĂ©ration des voies neuronales de la moelle Ă©piniĂšre aprĂšs une lĂ©sion mĂ©dullaire? Commençons par une dĂ©finition de la plasticitĂ© neuronale. La plasticitĂ© neuronale ou neuroplasticitĂ© est la capacitĂ© du systĂšme nerveux de modifier son activitĂ© en rĂ©action Ă des stimuli intrinsĂšques ou extrinsĂšques par une rĂ©organisation de sa structure, de ses fonctions ou de ses connexions. Si lâon pense plus prĂ©cisĂ©ment aux lĂ©sions cĂ©rĂ©brales ou mĂ©dullaires, la plasticitĂ© neuronale est la capacitĂ© du systĂšme nerveux de sâadapter ou de se rĂ©gĂ©nĂ©rer aprĂšs un trauma. RĂ©f. http//medical-dictionary. Thefreedictionary .com /neuroplasticity; Nous savons que dans divers Ă©tats pathologiques, il y a une pĂ©riode aprĂšs la lĂ©sion pendant laquelle la plasticitĂ© neuronale est optimale. Des Ă©tudes dĂ©montrent par exemple que dans le cas dâun AVC, cette pĂ©riode est de trois mois. Une telle pĂ©riode existe aussi probablement dans les cas de lĂ©sion mĂ©dullaire, mais elle reste Ă dĂ©finir. Un aspect novateur de ma recherche est le recours aux examens Ă©lectrophysiologiques pour Ă©valuer la plasticitĂ© neuronale. Ces examens servent le plus souvent Ă dĂ©celer sâil y a encore des liens entre le cerveau et la moelle Ă©piniĂšre et si leur fonctionnement a changĂ©. Les examens Ă©lectrophysiologiques reposent sur le placement dâĂ©lectrodes sur la peau ou sur la tĂȘte pour mesurer les signaux Ă©lectriques produits dans lâorganisme par lâactivitĂ© des neurones. Divers types dâexamens sont utilisĂ© dans le domaine de la recherche en rĂ©adaptation physique, entre autres lâĂ©lectroencĂ©phalogramme EEG qui mesure lâactivitĂ© des neurones dans le cerveau, la stimulation magnĂ©tique transcrĂąnienne SMT qui mesure les liens entre le cerveau et les muscles ou lâĂ©lectromyogramme EMG qui mesure lâactivitĂ© musculaire. Un des objectifs du projet est dâobtenir de lâinformation sur lâĂ©tat de ces connexions neuronales rapidement aprĂšs la lĂ©sion de la moelle Ă©piniĂšre. Les donnĂ©es Ă©lectrophysiologiques sont prises Ă divers moments aprĂšs la lĂ©sion, dâabord aprĂšs un mois, puis trois et six mois â et jusquâĂ douze mois. Je dois mentionner que dans bien des cas, les premiĂšres donnĂ©es sont prises au chevet du patient avec de lâĂ©quipement mobile et non dans mon Laboratoire de neuromobilitĂ© du CRIR. La capacitĂ© de faire des tests avec des unitĂ©s mobiles constitue un progrĂšs important puisque les patients sont souvent incapables de bouger immĂ©diatement aprĂšs une lĂ©sion mĂ©dullaire. Nous pouvons donc obtenir des donnĂ©es de tous les patients â mĂȘme avant le dĂ©but du traitement de rĂ©adaptation. Ces mesures, prises Ă diffĂ©rents moments, fournissent de lâinformation sur les voies qui ont Ă©tĂ© le plus atteintes et sur les dĂ©ficits les plus probables du patient. Nous pouvons ainsi faire un diagnostic plus prĂ©cis et mieux prĂ©voir comment va se rĂ©tablir le patient. Avez-vous obtenu des rĂ©sultats qui pourraient intĂ©resser les cliniciens et les patients? Nos donnĂ©es prĂ©liminaires nous portent Ă croire que lâune des donnĂ©es qui prĂ©disent le mieux la rĂ©cupĂ©ration dâun patient aprĂšs une lĂ©sion mĂ©dullaire est la fonction sensorielle mesurĂ©e Ă un mois. Nous avons adoptĂ© une nouvelle approche fondĂ©e sur le seuil de perception Ă©lectrique. Lâexamen portant sur le seuil de perception Ă©lectrique SPĂ mesure le seuil de sensation ou lâintensitĂ© minimale dâun stimulus Ă©lectrique appliquĂ© sur la peau que le sujet peut ressentir. De plus en plus de laboratoires de recherche autour du monde expĂ©rimentent cette mĂ©thode. Elle permet dâobtenir des rĂ©sultats beaucoup plus prĂ©cis quant Ă la plage de sensibilitĂ© que le patient peut percevoir aprĂšs la lĂ©sion ainsi quâĂ son intensitĂ©. Nous prĂ©sentons actuellement nos rĂ©sultats prĂ©liminaires sur cette technique. Mon Ă©quipe de recherche et moi-mĂȘme poursuivons nos Ă©tudes dans ce domaine. Ă votre avis, quel genre de rĂ©percussions pourrait avoir votre recherche sur la pratique clinique? Nous avons une façon de dĂ©terminer quelles sont les voies mĂ©dullaires les plus atteintes. Chaque voie a sa raison dâĂȘtre. Certaines permettent de maĂźtriser lâĂ©quilibre, dâautres, les fonctions sensorielles ou les mouvements volontaires. En sachant quelle voie a Ă©tĂ© coupĂ©e par la lĂ©sion, nous avons une bonne idĂ©e des dĂ©ficits avec lesquels un patient devra composer Ă plus long terme. Je travaille avec des physiatres de lâHĂŽpital du SacrĂ©-CĆur-de-MontrĂ©al et de lâInstitut universitaire sur la rĂ©adaptation en dĂ©ficience physique de MontrĂ©al qui sâintĂ©ressent beaucoup aux rĂ©sultats de cette recherche. Les patients leur demandent souvent Est-ce que je vais me rĂ©tablir? », Vais-je pouvoir bouger un jour? », Vais-je marcher un jour? ». En ce moment, les cliniciens ne peuvent pas rĂ©pondre Ă ces questions. Nous espĂ©rons que les rĂ©sultats de notre recherche contribueront des donnĂ©es supplĂ©mentaires pertinentes qui aideront les cliniciens Ă discuter avec leurs patients de rĂ©tablissement et de traitement. Que planifiez-vous faire ensuite comme travail de recherche? La prochaine Ă©tape porte sur des traitements ciblĂ©s visant Ă optimiser la plasticitĂ© neuronale dans le systĂšme nerveux central. En dâautres mots, Ă stimuler les voies mĂ©dullaires Ă©pargnĂ©es par la lĂ©sion afin dâamĂ©liorer le rĂ©tablissement. Cela nous permettra de personnaliser le traitement. Câest lâobjectif dâun deuxiĂšme projet de recherche dans lequel nous ferons appel Ă un traitement novateur appelĂ© stimulation magnĂ©tique transcrĂąnienne rĂ©pĂ©tĂ©e ou SMTr. La stimulation magnĂ©tique transcrĂąnienne rĂ©pĂ©tĂ©e SMTr est une forme non invasive de stimulation du cerveau; les pulsations dâun champ magnĂ©tique provoquent un courant Ă©lectrique dans une zone spĂ©cifique du cerveau par induction Ă©lectromagnĂ©tique. Elle peut moduler lâactivitĂ© des cellules du cerveau. Bien des patients qui se sont plus ou moins rĂ©tablis arrivent encore mal Ă bouger les jambes. Cette difficultĂ© Ă©voque une lĂ©sion dans la voie qui relie le cerveau aux muscles â la voie corticospinale. Câest la voie qui permet aux gens en santĂ© de marcher et de bouger. La SMTr peut servir Ă stimuler lâactivitĂ© dans le cerveau et dans les voies partiellement lĂ©sĂ©es, de pair avec les traitements cliniques courants, pour favoriser le rĂ©tablissement de la motricitĂ©. Ce traitement appliquĂ© dans les premiers mois suivant une lĂ©sion va-t-il amĂ©liorer la rĂ©cupĂ©ration? Constaterons-nous des effets plus importants qui se maintiendront? Ce sont les questions auxquelles cette recherche veut rĂ©pondre. Qui pourrait sâintĂ©resser Ă votre recherche? Les chercheurs qui travaillent sur divers aspects des lĂ©sions mĂ©dullaires pourraient trouver mes travaux de recherche intĂ©ressants. Il en va de mĂȘme pour les Ă©tudiants qui font de la recherche et veulent mener plus loin ce type de travail pour en repousser les limites. Quant aux Ă©tudiants qui se destinent Ă une carriĂšre en clinique, cette recherche peut leur donner un aperçu de ce que pourraient ĂȘtre les traitements de lâavenir. Ces rĂ©sultats pourraient aussi intĂ©resser les cliniciens qui travaillent auprĂšs de lĂ©sĂ©s mĂ©dullaires puisque ces donnĂ©es viennent complĂ©ter des connaissances et pratiques existantes. Passons Ă votre troisiĂšme projet sur lâĂ©laboration de sĂ©ances dâentraĂźnement visant Ă amĂ©liorer lâĂ©quilibre chez les lĂ©sĂ©s mĂ©dullaires. Pouvez-vous dĂ©crire ce que vous faites? Dans mon laboratoire de recherche, je travaille avec Charlotte Pion, Ph. D., chercheure postdoctorale, Ă la conception dâun nouveau paradigme dâentraĂźnement pour amĂ©liorer lâĂ©quilibre. Selon la littĂ©rature, les patients qui ont subi une lĂ©sion mĂ©dullaire incomplĂšte risquent beaucoup de tomber. Ce risque vaut aussi pour ceux qui ont de bons rĂ©sultats aux examens cliniques portant sur lâĂ©quilibre. Ces patients nâont pas les mĂȘmes rĂ©actions posturales de compensation que les personnes en santĂ©. Les personnes en santĂ© arrivent Ă sâadapter, Ă retrouver leur Ă©quilibre et Ă le maintenir dans des situations problĂ©matiques, quand ils marchent dans le noir ou sur un terrain accidentĂ©, par exemple. Pour quantifier et amĂ©liorer la force et la rapiditĂ© de ces rĂ©actions posturales, nous avons conçu un paradigme dâentraĂźnement Ă deux volets. Le premier, lâentraĂźnement de lâĂ©quilibre, repose sur le renforcement de lâĂ©quilibre par lâimposition de perturbations. Des Ă©tudes suggĂšrent que les malades atteints de problĂšmes de santĂ© divers, dont des lĂ©sions mĂ©dullaires, profitent de cette forme nouvelle dâentraĂźnement. LâentraĂźnement musculaire en puissance est le deuxiĂšme volet. Il est conçu pour amĂ©liorer la vitesse de rĂ©action des muscles. Il faut une rĂ©action rapide pour mobiliser les muscles en cas de chute. Câest pourquoi nous entraĂźnons les patients Ă rĂ©agir rapidement en situation simulĂ©e de chute. Cet entraĂźnement combinĂ© a-t-il Ă©tĂ© efficace? Ă ce jour, seulement deux patients ont tirĂ© profit de cet entraĂźnement, et nous avons constatĂ© une amĂ©lioration chez les deux. Cependant, savoir tout simplement que les patients vont mieux ne me suffit pas rires! Nous voulons dĂ©terminer et mesurer les changements survenus dans le systĂšme nerveux central qui pourraient expliquer cette amĂ©lioration. Selon des rĂ©sultats prĂ©liminaires, lâentraĂźnement amĂ©liore la façon dont le cerveau intĂšgre les donnĂ©es sensorielles provenant des jambes. En dâautres mots, le cerveau comprend mieux et plus vite que lâenvironnement devient moins stable et peut rĂ©agir en mobilisant plus rapidement les muscles appropriĂ©s. Nous devons toutefois avoir plus de participants pour confirmer ces changements! Vous semblez trĂšs motivĂ©e Ă faire de la recherche dans ce domaine. Comment expliquez-vous cet intĂ©rĂȘt? Jâai travaillĂ© trois ans comme physiothĂ©rapeute pendant mes Ă©tudes supĂ©rieures. Jâai toujours fait de mon mieux pour donner Ă mes patients des traitements fondĂ©s sur des donnĂ©es probantes. Certains rĂ©agissaient trĂšs bien, et dâautres pas du tout. Je me demandais pourquoi. Je voulais connaĂźtre les causes de cette diffĂ©rence. Ce sont les questions qui mâont motivĂ©e Ă faire de la recherche. Les trois projets de recherche dont je vous ai parlĂ© aujourdâhui ont des rĂ©percussions sur la pratique clinique actuelle. Bien sĂ»r, il faudra du temps avant que les rĂ©sultats puissent ĂȘtre appliquĂ©s en clinique. Ces rĂ©sultats pourront peut-ĂȘtre mener Ă la conception de nouveaux outils qui viendront complĂ©ter les techniques actuelles qui ont du succĂšs. En rĂ©pondant Ă des questions aussi fondamentales, on peut amĂ©liorer la rĂ©adaptation. Qui pourrait trouver intĂ©ressant de recevoir un exemplaire de cette entrevue? Les patients. Quand jâinvite des patients Ă participer Ă nos Ă©tudes, ils veulent toujours en savoir davantage sur leur lĂ©sion et sâintĂ©ressent Ă la recherche de pointe. Les cliniciens aussi et, bien sĂ»r, les autres chercheurs. Entendre parler de notre recherche peut mener Ă de futures collaborations. Entrevue et texte Spyridoula Xenocostas, CoordonnatriceâPartenariats et mobilisation des connaissances, CRIR ĂLaterre lui parle: «AÌ Val-dâIseÌre, jâeÌtais nourrie par le mineÌral. Ici, dans les Alpilles, je ressens lâeÌnergie de la roche.». Car pour elle, qui a eÌtudieÌ la physique
Description L'annĂ©e psychologique - AnnĂ©e 1937 - Volume 38 - NumĂ©ro 1 - Pages 609-61911 pagesSource PersĂ©e ; MinistĂšre de la jeunesse, de lâĂ©ducation nationale et de la recherche, Direction de lâenseignement supĂ©rieur, Sous-direction des bibliothĂšques et de la documentation. Sujets Informations PubliĂ© par PubliĂ© le 01 janvier 1937 Nombre de lectures 24 Langue Français Extrait b SensibilitĂ© mĂ©canique et thermique de la peauIn L'annĂ©e psychologique. 1937 vol. 38. pp. ce document / Cite this document b SensibilitĂ© mĂ©canique et thermique de la peau. In L'annĂ©e psychologique. 1937 vol. 38. pp. CUTANEES ET SOUS-CUTANEES 609 pendantes de la voie pyramidale que le frisson dĂ» au refroidisse ment rĂ©el et exige aussi intĂ©gritĂ© cĂ©rĂ©belleuse Dans certaines lĂ©sions mĂ©dullaires on pu constater que les seuls muscles qui frissonnaient Ă©taient commandĂ©s par les segments spi naux recevant des influx affĂ©rents cutanĂ©s Il donc dans le frisson une rĂ©action prĂ©coce dĂ©clenchĂ©e par les excitations cutanĂ©es de refroidissement mais un niveau infra- cortical 994 VON BR CKE Ueber SinnestĂ€uschungen auf Grund eines MiszverhĂ€ltnisses zwischen Kraft-empfindungen und wahrgenommener Leistung Des illusions sensorielles fondĂ©es sur un faux rapport entre des sensations de force et la rĂ©alisation motrice per ue fĂŒr Sin. LXVII 1937 145-148 auteur souffrant de rhumatisme dans Ă©paule droite imagine en nageant il est dans un milieu extrĂȘmement visqueux et rĂ©sis tant illusion tient une certaine immobilisation antalgique de Ă©paule oĂč rĂ©sulte une moindre efficience motrice pour effort fourni et est cette moindre efficience per ue aprĂšs la lenteur de la progression qui donne impression une grande rĂ©sistance du milieu ConsidĂ©rations gĂ©nĂ©rales partir de ce petit fait 995 COSTA illusione di Poggendorft al tatto illusion de Poggendorff dans le domaine du tact Ar it di Ps. XV 1937 363-370 Ă©tudie illusion de Poggendorff dans le domaine du tact actif au moyen un dispositif spĂ©cial il dĂ©crit Les rĂ©sultats obtenus rĂ©vĂšlent la prĂ©sence constante de illusion erreur semble augmenter avec accroissement de la distance des parallĂšles et est plus grande une inclinaison de 30 avec une de 45 parti culiĂšrement avec un Ă©cartement de cm entre les Cette expĂ©rience confirme les rĂ©sultats obtenus par Revesz concernant cette mĂȘme illusion ainsi que hypothĂšse faite par dans ses recherches prĂ©cĂ©dentes sur existence Ă©lĂ©ments communs espace aveugle et espace visuel dans les perceptions spatiales SensibilitĂ© mĂ©canique et thermique de la peau1 996 BECKER et FR HLE Ueber die SensibilitĂ€t der druckpunktfreien Haut Sur la sensibilitĂ© de la peau privĂ©e de points de pression Pf A. CCXXXVIII 1937 592-597 Les auteurs dans une rĂ©gion de la cuisse points de pression peu denses localisent de ces points en triangle et les anesthĂ©sient une goutte de la solution de butocaĂŻne est dĂ©posĂ©e sur le point et on pique la peau avec une aiguille fine pointe AprĂšs anesthĂ©sie le seuil passe de 03 15-19 gr. un 4e point voisin son seuil quadruplĂ© et dans la rĂ©gion centrale le seuil Ă©lĂšve fois 1/2 la valeur initiale Voir aussi les noe 351 352 353 497 990 991 992 993 ANN PSyCHOLOOIIlĂŒE 39 610 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES Si on anesthĂ©sie trois points ne correspondant pas des points de pression au centre le seuil est pas modifiĂ© La piqĂ»re seule sans anesthĂ©sique des points sensibles est- inefficace Les auteurs concluent il bien une rĂ©ception tactile cutanĂ©e- en dehors des points de Von Frey mais que au voisinage de ces points la sensibilitĂ© est assurĂ©e abord par ceux-ci leur anesthĂ©sie- entraĂźnant bien par suppression de leur intervention fonctionnelle une Ă©lĂ©vation de seuil 997 GUILFORD et LOVEWELL The touch- spots and the intensity of the stimulus Les points de tact et in tensitĂ© du stimulus of gen Ps. XV 1936 149-159 surfaces de cm2 furent explorĂ©es sur le dos de la main de sujets 200 points par cm2 Ă©tant testĂ©s avec des stimuli variant de 160 cg Le pourcentage des points positifs croĂźt 100 avec intensitĂ© Bien que des rĂ©ponses de douleur apparaissent parfois- dĂšs cg restant rares 40 cg. la courbe croĂźt rĂ©guliĂšrement en ogive avec un petit plateau vers 10 cg de points positifs selon les sujets Les soulignent surtout que les nouveaux points positifs ne accumulent pas autour des premiers qui peuvent mĂȘme cesser de rĂ©pondre pour un stimulus accru Il agirait donc de gradients de sensibilitĂ© de probabilitĂ© de rĂ©ponse et non de points de tact accroissement du aurait effets favorables exciter des rĂ©cepteurs moins sensibles augmenter la frĂ©quence influx Ă©tendre aire dĂ©formĂ©e donc la zone de recrutement Ă©tude est reprendre avec un tacteur mieux contrĂŽlĂ© un crin appliquĂ© et retirĂ© la main selon une vitesse et une incidence variables. 998 RICCI Sulla sensibilitĂ di differenza apprezza mento tattile di stimoli estesi applicati su regioni differenti della pelle Sur la sensibilitĂ© diffĂ©rentielle dans apprĂ©ciation tactile de stimuli Ă©tendus appliquĂ©s sur des rĂ©gions diffĂ©rentes de la peau Ar it di Ps. XV 1937 370-383 utilise des stimuli punctiformes Dans une premiĂšre sĂ©rie Ă©preuves le stimulus normal et le stimulus de comparaison Ă©taient appliquĂ©s sur avant-bras droit Dans une deuxiĂšme sĂ©rie le stimulus normal est appliquĂ© sur avant-bras droit et le stimulus de comparai son sur avant-bras gauche ou inversement Les rĂ©sultats recueillis confirment ceux prĂ©cĂ©demment obtenus par Gatti et Danesimo Le seuil absolu tend se maintenir constant et le seuil relatif de diffĂ©rence tend diminuer lorsque le stimulus accroĂźt 999 GILMER ThĂ© relation of vibratory sensitivity to pressure Le rapport entre la sensibilitĂ© vibratoire et la pression of exp Ps. XXI 1937 456-463 Pour trancher la question controversĂ©e de existence une- sensibilitĂ© tactile vibratoire distincte de la sensibilitĂ© la pression on explorĂ© diverses rĂ©gions du corps avec des vibrations mĂ©caniques ou Ă©lectriques de frĂ©quence variable Les rĂ©gions de la peau les plus CUTANEES ET SO LS-CĂŒTANEES 61t SENSATIONS sensibles la vibration mĂ©canique sont aussi les plus sensibles la pression Les points insensibles la pression sont relativement insensibles la Le courant Ă©lectrique ne donne de percep tion de vibration que sur les points sensibles la pression au voi sinage de ces points il donne la sensation de vibration brĂ»lante et dans les rĂ©gions privĂ©es de ces points celle de douleur Les seuils de vibration sont toujours plus Ă©levĂ©s que les seuils de douleur brĂ»lante auteur conclut que la vibration est autre chose- une pression intermittente 1000 CUMMINGS et WEDELL Adaptation vibratory stimuli Adaptation aux stimuli vibratoires Eastern Branch Am Ps Assoe. Ps Bul. XXXIV 1937 520-521 Application sur mm de diamĂštre la paume de la main une tige reliĂ©e un haut-parleur magnĂ©tique et dĂ©terminations de seuils chez sujets aprĂšs une stimulation continue de minutes 25 dt> au-dessus du seuil normal La rĂ©duction adaptative de sensibilitĂ© maxima pour une stimula tion de d. minima pour celle de 64 Ă©tend aux frĂ©quences plus Ă©levĂ©es mais peu aux frĂ©quences plus basses et augmente avec intensitĂ© de la stimulation avec de notables variations- individuelles 1001 BELLOWS An experimental isolation of some factors determining response to rythmic stimulation II Tempe rature isolement experimental de quelques conditions de lec rĂ©ponse une stimulation rythmique II TempĂ©rature of exp Ps. XX 1937 169-177 On dĂ©termine la frĂ©quence critique de fusion des sensations ctiles successives produites par un courant air intermittent dirigĂ© sur une rĂ©gion de la peau La tempĂ©rature de cet air est nullement indiffĂ© rente Entre et 80 le seuil est abord assez bas voisin de 50 pĂ©riodes par seconde puis il Ă©lĂšve abaisse ensuite entre 35 et 45 puis Ă©lĂšve de nouveau adaptation de la peau joue una rĂŽle La frĂ©quence critique est plus Ă©levĂ©e pour un courant air 37 quand la peau est adaptĂ©e une tempĂ©rature de 18 que quand elle est adaptĂ©e 37 1002 BELLOWS An experimental isolation of som factors determining response to rhythmic cutaneous stimula tion III Interpretation Isolement expĂ©rimental de quelques facteurs dĂ©terminant la rĂ©ponse des stimulations cutanĂ©es rythmi- quĂȘs III InterprĂ©tation Ps Rev. XLIV 1937 62-76 appareil permet de projeter rythmiquement un courant air de pression connue sur un point de la peau avec une frĂ©quence Ă©gale ment La pression est mesurĂ©e en mm par un manomĂštre mercure Le nombre de projections par secondes est comptĂ© Ă©lectri queBonjourĂ toutes, Il m'arrive un drĂŽle de truc, et je voudrais savoir si ça pourrait ĂȘtre dĂ» au diabĂšte ou non selon vous. VoilĂ , depuis mardi, j'ai comme des fourmillements
LesenSie das Buch De La Sensibilité électrique De La Peau; Recherches Expérimentales Sur Les Conditions Physiques De Son Excitation Et De Son Exploration online kostenlos von Autor Bordier, Henri, 1863-. Online lesen De La Sensibilité électrique De La Peau; Recherches Expérimentales Sur Les Conditions Physiques De Son Excitation Et De Son Exploration
Il est habituel de distinguer les troubles subjectifs, c'est-Ă -dire ressentis par le malade et que seul l'interrogatoire permet de connaĂźtre douleurs, paresthĂ©sies⊠les troubles dits objectifs que l'examen met en Ă©vidence. Toutefois, certains Ă©noncĂ©s donc subjectifs ont plus d'objectivitĂ© que certaines anomalies de l'examen des sensibilitĂ©s en principe objectives, mais qui, du fait du malade et aussi du mĂ©decin, comportent parfois une part importante de subjectivitĂ©. Les troubles de la sensibilitĂ©, quels qu'ils soient, constituent un motif de consultation frĂ©quent. L'interrogatoire va s'efforcer de faire prĂ©ciser le trouble, sans suggĂ©rer et sans dĂ©former le discours du patient ; pour ce faire, le mieux est de consigner ses dĂ©clarations en utilisant son vocabulaire. L'interprĂ©tation viendra dans un deuxiĂšme temps. 1. La douleur On peut la considĂ©rer comme une rĂ©ponse anormale du systĂšme nerveux Ă un stimulus excessif qui met en Ćuvre des rĂ©cepteurs spĂ©cifiques, les nocicepteurs. Il s'agit d'un phĂ©nomĂšne subjectif, individuel et donc diffĂ©rent pour chacun. L'interrogatoire va s'efforcer de faire prĂ©ciser les diffĂ©rents caractĂšres de la douleur Sa topographie un point, une zone, un trajet⊠Ses irradiations parfois Ă distance, douleurs projetĂ©es⊠Sa qualitĂ© le malade compare sa douleur Ă des sensations qu'il pense connues de son interlocuteur ; cette description est bien sĂ»r fonction de la personnalitĂ© du patient, de sa culture, de son vocabulaire. Quelques adjectifs mĂ©dicaux qualifient la douleur pulsatile douleur battante, causalgique brĂ»lure car kausis » signifie brĂ»lure en grectĂ©rĂ©brante broiement ; en fait terebrare » signifie en latin percer avec une vrille. Mais il y a aussi des douleurs comparĂ©es Ă un coup de poignard ou Ă une dĂ©charge Ă©lectrique. Causalgie Son intensitĂ© rien n'est plus difficile Ă quantifier qu'un phĂ©nomĂšne subjectif. Pourtant son Ă©valuation est importante pour juger de l'urgence de la prise en charge thĂ©rapeutique et de l'efficacitĂ© de celle-ci. La douleur intense hyperalgique, quelle que soit la cause, est toujours une urgence. Les Ă©chelles verbales, numĂ©riques ou visuelles analogiques EVA Echelle Visuelle Analogique permettant un chiffrage de 1 Ă 10 sont utiles en urgence, dans les douleurs aigues. Dans les douleurs chroniques, de nombreuses Ă©chelles ont Ă©tĂ© proposĂ©es, mais c'est surtout par le retentissement de la douleur sur les activitĂ©s professionnelles et de loisir, et sur l'humeur ou plus gĂ©nĂ©ralement le comportement, que l'intensitĂ© peut ĂȘtre approchĂ©e. Son Ă©volution dans le temps L'anciennetĂ©, le rythme diurne ou nocturne, le caractĂšre permanent ou paroxystique +/- pĂ©riode rĂ©fractaire, l'Ă©volution dans le temps d'une douleur, une Ă©ventuelle pĂ©riodicitĂ© dans l'annĂ©e, un horaire particulier, doivent ĂȘtre prĂ©cisĂ©. Ses circonstances d'apparition ainsi que les facteurs dĂ©clenchants ou majorants dĂ©cubitus, lever, efforts, marche⊠sont importants Ă faire prĂ©ciser. Ses conditions de soulagement positions, mĂ©dicaments et la posologie, autres thĂ©rapeutiques antalgiques Son contexte biographique conjugal, familial, professionnel, psychique est toujours important Ă considĂ©rer. 2. ParesthĂ©sies et dysesthĂ©sies DysesthĂ©sies Les paresthĂ©sies sont des sensations anormales mais pas rĂ©ellement douloureuses et habituellement non motivĂ©es par un stimulus extĂ©rieur. Le malade parle de fourmillements, de picotements, de courants d'air, de peau cartonnĂ©e, d'impressions d'eau chaude ou froideâŠLes paresthĂ©sies peuvent ĂȘtre dĂ©clenchĂ©es dans certaines conditions, comme les fourmis des jambes croisĂ©es, ou ĂȘtre majorĂ©es par le contact de la zone paresthĂ©sique. Les dysesthĂ©sies sont des sensations anormales provoquĂ©es par un stimulus ou le contact. Elles peuvent ĂȘtre plus ou moins pĂ©nibles, ou franchement douloureuses. 3. Cenestopathies et psychalgies Psychalgies Il s'agit de perceptions douloureuses ou de sensations de gĂȘne, Ă©ventuellement localisĂ©es Ă un organe, sans explication pathologique objectivable. La topographie en est souvent vague, la qualitĂ© imprĂ©cise, la description prolixe et imagĂ©e ; enfin le dĂ©clenchement obĂ©it souvent Ă des facteurs psychoaffectifs. On les observe chez le dĂ©primĂ© avec sentiment de dĂ©valorisation, chez l'anxieux qui prĂ©sente parfois des manifestations vĂ©gĂ©tatives, chez l'hypochondriaque ou chez l'hystĂ©rique voir le chapitre Troubles somatomorphes. Il requiert du temps et de la patience ; il doit ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© si besoin ; ses rĂ©sultats sont consignĂ©s sur un schĂ©ma corporel recto/verso comportant le nom du malade, celui de l'examinateur et la date de l'examen. L'examen est conduit de façon comparative entre le cĂŽtĂ© droit et le cotĂ© gauche Les troubles peuvent ĂȘtre complets anesthĂ©sie AnesthĂ©sie ou partiels hypoesthĂ©sie ; il est plus rare de provoquer une sensation exagĂ©rĂ©e hyperesthĂ©sie. 1. SensibilitĂ© superficielle On examine successivement et non pas simultanĂ©ment la sensibilitĂ© au tact au doigt ou Ă l'aide d'un coton qu'on promĂšne sur la peau. la sensibilitĂ© Ă la douleur avec une Ă©pingle et la sensibilitĂ© thermique en utilisant des tubes remplis d'eau chaude et de glace fondue. 2. SensibilitĂ© profonde ou proprioceptive ou encore arthrokinĂ©tique On explore 3. SensibilitĂ©s Ă©laborĂ©es On peut rechercher une extinction sensitive Extinction sensitive en l'absence d'anesthĂ©sie, en stimulant simultanĂ©ment deux points symĂ©triques, le malade ayant les yeux fermĂ©s en cas d'extinction, une seule stimulation est perçue. On peut aussi demander au malade d'identifier divers objets par la palpation aveugle pour rechercher une astĂ©rĂ©ognosie en l'absence d'anesthĂ©sie et de dĂ©ficit moteur pouvant gĂȘner la palpation. 1. Les lĂ©sions du systĂšme nerveux pĂ©riphĂ©rique voir aussi Syndromes topographiques pĂ©riphĂ©riques Il importe de distinguer les atteintes radiculaires d'une part, les atteintes tronculaires d'autre part, de prĂ©ciser si l'atteinte est unique ou diffuse pour ce faire, la topographie des troubles trajet systĂ©matisĂ© Ă un tronc nerveux ou Ă une racine importe plus que la qualitĂ© de la douleur. Les circonstances de dĂ©clenchement de la douleur peuvent aussi orienter le diagnostic de niveau. C'est ainsi que la palpation, la pression ou par percussion signe de Tinel peut Ă©voquer une douleur sur le trajet du tronc nerveux. A l'inverse, le dĂ©clenchement de la radiculalgie est souvent le fait des efforts toux, Ă©ternuement ou des mouvements du rachis ou encore des manĆuvres d'Ă©longation d'une racine signe de LasĂšgue par exemple. L'atteinte distale des deux membres infĂ©rieurs est en faveur d'une polyneuropathie longueur-dĂ©pendante. 2. Les lĂ©sions mĂ©dullaires Il est rare que tous les cordons de la moelle soient atteints simultanĂ©ment, sauf en cas de section ou de compression avancĂ©e. Selon l'atteinte cordonale prĂ©dominante, on distingue le syndrome cordonal postĂ©rieur Il associe des douleurs en Ă©clair le long du rachis et/ou des membres signe de Lhermitte Signe de Lhermitte que dĂ©clenchent les mouvements brusques de la tĂȘte, des paresthĂ©sies, ou des impressions dites cordonales Impressions cordonales postĂ©rieures telles qu'un Ă©paississement d'un segment de membre, de double peau, d'Ă©tau, de semelle ou de tapis Ă©pais » sous les pieds, d'Ă©coulement liquidien, ou encore de douleurs projetĂ©es sciatiques cordonales par exemple. L'examen met en Ă©vidence des troubles du sens de position du gros orteil et de la sensibilitĂ© vibratoire ; parfois le malade a une dĂ©marche talonnante et s'avĂšre incapable de conserver son Ă©quilibre au garde Ă vous, yeux fermĂ©s signe de Romberg proprioceptif. le syndrome spinothalamique Il comporte des douleurs Ă caractĂšre thermique brĂ»lures ou engelures souvent particuliĂšrement pĂ©nibles. L'examen met en Ă©vidence typiquement une hyperpathie la piqĂ»re par une Ă©pingle est perçue avec retard, elle diffuse sur une zone plus ou moins Ă©tendue, et elle est perçue comme une brĂ»lure. le syndrome syringomyĂ©lique Il rĂ©sulte d'un processus de cavitation centromĂ©dullaire syrinx flute, myĂ©lie moelle il peut s'agir d'une cavitĂ© liquidienne hydromyĂ©lie ou d'une tumeur Ă©pendymome. Le rĂ©sultat est l'interruption de la dĂ©cussation des deutoneurones de la sensibilitĂ© Ă la douleur, au chaud et au froid sur une hauteur de plusieurs mĂ©tamĂšres. Le trouble rĂ©alise une anesthĂ©sie thermo-algique suspendue et dissociĂ©e puisque le tact est conservĂ©. le syndrome de Brown-SĂ©quard On l'observe dans les compressions latĂ©rales de la moelle et associe un syndrome dĂ©ficitaire pyramidal du cĂŽtĂ© de la compression une syndrome cordonal postĂ©rieur du cĂŽtĂ© de la compression une anesthĂ©sie thermo-algique du cĂŽtĂ© opposĂ© Ă la compression 3. Les lĂ©sions du tronc cĂ©rĂ©bral Les lĂ©sions vasculaires unilatĂ©rales peuvent rĂ©aliser un syndrome alterne sensitif syndrome de Wallenberg voir Les syndromes du tronc cĂ©rĂ©bral 4. Les lĂ©sions thalamiques Elles entraĂźnent des douleurs permanentes controlatĂ©rales crĂ©ant un fond douloureux que viennent renforcer des paroxysmes dĂ©clenchĂ©s par le frottement des draps ou des vĂȘtements hyperesthĂ©sie, les variations de tempĂ©rature, les bruits, les Ă©motions. L'examen montre une hyperpathie cf supra. Paradoxalement, il existe une hypoesthĂ©sie de l'hĂ©micorps du cĂŽtĂ© hyperpathique. 5. Les lĂ©sions du lobe pariĂ©tal Ces lĂ©sions sont corticales et sous-corticales. Elles peuvent entraĂźner des troubles de la sensibilitĂ© profonde erreurs au astĂ©rĂ©ognosie du cĂŽtĂ© opposĂ© et discriminative extinction sensitive plus souvent que des troubles des sensibilitĂ©s Ă©lĂ©mentaires chaud, froid, douleur. . 21 207 18 7 392 336 125 156