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Aumoins j'aurai laissé un beau cadavre d'après Hamlet de Shakespeare, mis en scène par Vincent Macaigne, 9-18 juillet 2011, cloître des Carmes, création au Festival d'Avignon. Le spectateur arrive in medias res : les comédiens sont déjà sur scène, chantent, dansent, frappent des mains et vous invitent à les rejoindre. Le rituel a déjà commencé dans le cloître desIl est des spectacles qui, pour interpeller directement » le public, croient devoir organiser sa prise d’otage physique. Le prendre à partie serait trop sobre il faut l’enjoindre d’applaudir, de se lever, de venir sur scène, de pousser des cris. J’ai assisté l’autre jour à une manifestation » de ce genre, au Théâtre National de Chaillot Paris 16ème, pour la reprise d’Au moins j’aurai laissé un beau cadavre, ce spectacle créé par Vincent Macaigne au Festival d’Avignon d’après Hamlet de Shakespeare. Comédiens hurlant tous sur le même ton, musique entraînante mais qui vous casse les oreilles le théâtre offre heureusement des boules Quies aux spectateurs avant leur entrée dans la salle, nouveau roi déguisé en banane géante, qui ordonne au public de se lever et d’applaudir la moindre de ses déclarations insignifiantes… Certains ont vu dans ce spectacle la preuve d’une belle énergie ». Je n’y ai vu qu’un fantasme de toute-puissance assez méprisant pour le public Macaigne peut se targuer de faire lever les foules pour applaudir une banane ; et surtout, un acharnement morbide à vouloir écraser le monde et le sens dans un même magma informe à base de hurlements, de sang qui coule à flot, et de boue dégoulinante. Pour captiver le public, est-il bien nécessaire de l’incarcérer de la sorte ? Certes non, et c’est même tout le contraire, comme le prouve une fois de plus le nouveau spectacle de Joël Pommerat Cendrillon. Loin du bruit et des images prémâchées, c’est tout en poésie, en humour et en nuance que cet auteur secoue, toujours très fort, le regard du spectateur. Cendrillon est un conte pour enfants, mais le spectacle de Pommerat, aux Ateliers Berthier Paris 17ème, est l’un des plus beaux moments de théâtre à vivre en ce moment, pour les adultes aussi. L’héroïne de ce conte dûment revisité est une petite fille en deuil, plutôt peu gracieuse, mais pourvue d’un époustouflant sens de la répartie, et d’une imagination redoutable. Sandra tel est le vrai » prénom du personnage, vient de perdre sa mère, et n’ayant pas pu saisir les derniers mots que lui murmurait la mourante, elle s’est persuadée que sa maman lui demandait de penser à elle en permanence, pour lui préserver une place chez les vivants. C’est ainsi qu’en toute simplicité, sous couvert de malentendu », Pommerat décompose avec une lucidité stimulante, les liens irréductibles entre le chagrin et la culpabilité. S’imposent alors des scènes de panique terrible la fillette s’est fait offrir une montre énorme qu’elle a programmée pour sonner toute les cinq minutes. Sur l’air de Ah vous dirais-je maman », l’alarme est là pour lui rappeler sans cesse sa mission, et combien elle est impossible. C’est une sorte de gag acide, cette montre qui intervient toujours de façon intempestive. Mais en même temps, c’est une horloge tragique qui rappelle Baudelaire. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde chuchote Souviens-toi ! », écrivait le poète. Et c’est ce mélange qui est fécond chez Pommerat, l’accessoire fait rire les uns et frissonner les autres, bref, loin d’enfermer les choses dans un sens unique, il met le réel en relief. Il en est ainsi de chaque détail. Comme de celui-ci les filles de la future belle-mère rebaptisent Sandra cendrier », parce que son père lui confie toujours, pour qu’elle les éteigne en vitesse, les cigarettes qu’il fume en cachette. Dépositaire bien réelle des symptômes de son père angoissé, et esclave imaginaire d’une mère qui n’en demandait pas tant, le personnage de Sandra pose ainsi toutes les questions les plus essentielles de l’enfance, entre les transmissions accablantes et les culpabilités qu’on s’invente. La distribution des rôles participe aussi de cette ouverture du sens et de l’imaginaire. Cinq acteurs aussi étonnants que convaincants font vivre sur scène neuf personnages. Noémie Carcaud incarne à la fois une sœur narquoise de Cendrillon, et la bonne fée de la fillette. Caroline Donnelly joue l’autre sœur… et le jeune prince. Alfredo Canavate interprète à la fois le père de Cendrillon et le roi. Il est le seul homme, dans ce spectacle qui pose surtout la question de la féminité et les rivalités qu’elle engage. Car Cendrillon, c’est aussi l’histoire d’un duel symbolique entre les générations celle de la belle-mère Catherine Mestoussis, grosse dame convaincue de faire » plus jeune que ses filles, et Cendrillon, frêle fillette qui a déjà plus de souvenirs que si elle avait mille ans. Déborah Rouach était d’ailleurs faite pour jouer ce rôle petite silhouette brune et comédienne troublante, la moindre de ses paroles vous donne des frissons, tant elle sait faire parler l’enfance, dans sa fragilité et sa maturité paradoxale. Ainsi Pommerat montre-t-il le monde comme il est dans l’inconscient immense et compliqué. Son spectacle, on le vit au moins autant qu’on le regarde, comme une expérience intense et troublante. Pour produire un tel effet, nul besoin de crier fort, ni de jouer les animations participatives ». Surtout pas. Aux Ateliers Berthier Odéon Théâtre National de l’Europe, Paris 17ème, jusqu’au 25 décembre.
AUMOINS J'AURAIS LAISSE UN BEAU CADAVRE d'apres Hamlet de William Shakespeare adaptation, mise en scene, conception visuelle et scenographique Vincent Macaigne scenographie Benjamin Hautin, Julien Peissel accesoires Lucie Basclet lumieres Kelig Le Bars son Loic Le Roux assistanat Marie Ben Bachir technique et production Festival d'Avignon avec'Au Moins J'aurai Laisse Un Beau Cadavre' - 65th Avignon Theatre FestivalAVIGNON, FRANCE - JULY 09 Rehearsals for the show "Au Moins J'aurais Laisse Un Beau Cadavre" At Least I Will Have Left a Beautiful Corpse get underway at the Avignon Theatre, on July 09, 2011 in Avignon, France. The play dir. Vincent Macaigne is inspired by Shakespeare's Hamlet and also by a tale from a 13th-century Danish chronicle, features in the 65th Avignon Theatre Festival - a showcase of contemporary theatre in France. Photo by Patrick Aventurier/Getty Images . 456 2 478 166 136 203 83 446