Numéro162 - Septembre 2022. Quand arrive l’heure des choix, en amour ou professionnellement, il existe bien sûr une manière rationnelle de trancher, en pesant le pour et le contre, en menant Qu’est-ce que réfléchir ? D’après les cognitivistes, nous ne réfléchissons pas très souvent parce que notre cerveau n’est pas conçu pour réfléchir mais plutôt pour éviter de le faire. Réfléchir est à la fois difficile et une action lente et peu fiable. Le cerveau est fait pour voir et bouger mais sa capacité de réflexion est lente, contraignante, approximative. Daniel T. Willingham, professeur de psychologie cognitive, considère que notre capacité à voir et à nous déplacer est une prouesse cognitive remarquable ces activités demandent plus de travail au cerveau que la seule réflexion. 3 propriétés de la réflexion demande du temps Notre vision sait assimiler une scène complexe instantanément. En un coup d’oeil, nous assimilons l’intégralité des détails d’une scène pour en avoir une photo globale nous voyons un jardin plutôt qu’un portail, un pelouse, des fleurs et des arbres de manière isolée. implique un réel effort Pour voir de manière globale et courante, nous n’avons pas besoin de nous concentrer; nous pouvons faire autre chose en même temps. Pour réfléchir, nous avons besoin de nous concentrer; notre cerveau qui réfléchit ne peut pas faire autre chose en même temps. C’est pourquoi la nouveauté d’une action, bien qu’elle puisse être amusante, est également épuisante. réflexion est approximative Réfléchir ne nous offre de pas de garantie les solutions que nous trouvons peuvent être fausses et parfois nous ne trouvons pas de solution. Mémoire et réflexion Daniel T. Willingham affirme que, dès que c’est possible, nous nous reposons sur notre mémoire car elle nous évite d’avoir à réfléchir et ainsi nous économise. Pour prendre chacune de nos décisions et pour agir au quotidien, nous n’avons pas besoin de réfléchir systématiquement souvent, nous agissons comme d’habitude. Notre mémoire, comme notre vision, nous permet d’analyser immédiatement et sans effort des problèmes complexes. – Daniel T. Willingham La mémoire enregistre des faits, des événements, des visages et des noms mais également des techniques, des procédures. La neuroplasticité Pour s’économiser et éviter de réfléchir, la nature nous a dotés de neuroplasticité. Le cerveau est capable de changer. A force de répéter des actions complexes qui demandent de la réflexion, ces actions sont automatisées. Elles deviennent inconsciente et nous n’avons plus besoin de réfléchir pour les effectuer. Grâce à la neuroplasticité, notre cerveau s’ajuste et s’habitue. Le cerveau est comme une forêt si on marche plusieurs fois dans le même sentier, un chemin va progressivement se créer. Dans le cerveau, il y a création de sentiers de communication entre les neurones. Ces sentiers connexions neuronales deviennent de plus en plus efficaces et mènent à l’automatisation des processus liés à une certaine tâche et donc à la résolution plus faciles de certains problèmes. Apprendre, c’est créer des connexions entre des neurones. Les choses deviennent plus faciles et on est capable de les faire de mieux en mieux car le chemin est “défriché”, les informations passent plus rapidement d’un neurone à l’autre par ces voies de communication. Plus on utilise le cerveau pour créer des connexions neuronales, plus on apprend. Ainsi, quand on apprend à faire du vélo, les gestes sont d’abord conscients et nécessitent une forte concentration pédaler, maintenir son équilibre, prendre assez de vitesse, regarder droit devant, freiner… Penser à toutes ces choses en même temps demande de gros efforts. Avec la pratique, des connexions se créent entre les neurones sollicités pour effectuer cette tâche. Les neurones ont créé des chemins pour communiquer entre eux et l’information circule de manière plus fluide. Mais si on ne marche pas pendant un bon bout de temps dans les sentiers créés par la forêt, la végétation reprend sa place. Les réseaux de neurones non utilisés finissent par se déconnecter progressivement. Réfléchir à l’école Ainsi, le cerveau a développé des stratégies pour s’économiser et éviter d’avoir à réfléchir les principales fonctions, la vision et le mouvement, ne demandent pas de réflexion dans la majorité des cas, la mémoire remplace la réflexion pour nous guider dans nos actions la neuroplasticité permet d’automatiser des actions grâce à la pratique Si nous ne sommes pas doués pour réfléchir et si la mémoire et la pratique nous évitent d’avoir à le faire, il est facile de comprendre pourquoi les enfants n’aiment pas l’école, un lieu entièrement dédié à l’apprentissage de la réflexion. Heureusement, ma démonstration ne s’arrête pas à ce constat. Car nous aimons réfléchir. Nous sommes curieux par nature et nous cherchons les occasions de faire travailler nos neurones. Mais nous abandonnons assez facilement et, pour que notre curiosité soit attisée, il faut que nous soyons dans les meilleures conditions possibles. – Daniel T. Willingham Réflexion et curiosité Les êtres humains aiment réfléchir, ils aiment résoudre des problèmes ! Quand nous trouvons la solution à un problème, notre cerveau s’auto récompense en sécrétant une petite dose de dopamine, un neurotransmetteur proche de l’adrénaline. Les neuroscientifiques et les les cognitivistes soupçonnent donc un lien entre apprentissage et plaisir ! Ce plaisir est lié à l’effort que nous fournissons pour résoudre le problème. Quand nous sommes bloqués face à un problème, nous sommes frustrés mais nous ne ressentons pas de plaisir si la réponse nous est donnée. Par ailleurs, tous les raisonnements ne sont pas aussi attrayants les uns que les autres. Le sujet d’un problème au sens large de jeu de l’esprit peut donc attiser la curiosité mais ne suffit pas à la satisfaire. Nous n’aimons réfléchir que quand nous estimons que notre effort intellectuel sera récompensé par la satisfaction que suscite la résolution d’un problème. Il n’est donc pas contradictoire de dire que les êtres humains évitent de réfléchir quand ils le peuvent et, dans le même temps, qu’ils sont curieux par nature la curiosité nous pousse à nous intéresser à de nouvelles idées, à de nouveaux problèmes, mais nous évaluons à chaque fois la quantité d’efforts qu’il nous faudra fournir. – Daniel T. Willingham 4 facteurs d’une réflexion réussie informations fournies par l’environnement L’environnement est constitué de choses à voir, à entendre, de problème à résoudre… faits et événement entreposés dans la mémoire à long terme Toutes les informations contenues dans la mémoire à long terme sont extérieures à la conscience. C’est comme si elles restaient là bien sagement en attendant le moment où on en a besoin. A ce moment-là, pour répondre à une question par exemple, les informations deviennent conscientes. Les informations pour répondre à une question ou un problème peuvent donc soit venir de l’environnement, soit de la mémoire à long terme. La réflexion consiste à trouver de nouvelles combinaisons entre ces informations et ce processus se situe au sein de la mémoire de travail mémoire à court terme. On comprend alors l’importance de la culture générale dans le processus de réflexion et la raison pour laquelle Daniel T. Willingham insiste sur la culture générale dans un monde connecté même si la connaissance est disponible rapidement “à l’extérieur” du cerveau Peut-on se passer de culture générale et de mémorisation de faits/connaissances dans un monde connecté ? cheminements mentaux procédures, techniques mémorisés dans la mémoire à long terme La mémoire à long terme contient également des connaissances procédurales. La connaissance procédurale est comme une liste indiquant quels éléments il faut combiner et à quel moment une sorte de recette pour un type de réflexion particulier. quantité d’espace disponible dans la mémoire de travail Plus la mémoire de travail mémoire à court terme est remplie, plus il est difficile de réfléchir. Daniel T. Willingham compare la mémoire de travail à la conscience. La mémoire à court terme est la “petite” mémoire qui permet de stocker des informations temporairement. Aucune information ne peut passer directement de l’environnement extérieur à notre “boite noire” intérieure sans passer par la mémoire à court terme. La mémoire à court terme permet de garder une information quelques secondes, pas plus. On ne peut maintenir dans la mémoire à court terme que + ou – 7 éléments à la fois. C’est pour cette raison qu’on regroupe les chiffres des numéros de téléphone pour les retenir par exemple. Un empan est la quantité d’information le nombre de chiffres par exemple qu’un individu peut mémoriser dans un court laps de temps en moins de 20 secondes. Cette mesure est importante puisqu’elle influence le nombre d’unités d’information qui peuvent être mémorisées en même temps. La mémoire à court terme est très sensible aux distractions, à l’anxiété. Selon Daniel T. Willingham, si l’un des facteurs fait défaut, il y a de fortes chances pour que la réflexion échoue… ou qu’elle soit longue, difficile, laborieuse, approximative. D’un point de vue cognitif, un des facteurs fondamentaux pour les apprentissages est celui de savoir si un élève ressent cette sensation agréable de satisfaction quand il résout un problème. ……………………………………………………………………. Source Pourquoi les enfants n’aiment pas l’école ! de Daniel T. Willingham éditions La librairie des Ecoles. Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet. 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ParQingping, Chine J’ai servi en tant que dirigeante dans une Église pendant un certain temps. Sœur Zhang, la diaconesse d’évangélisation, portait un fardeau dans son devoir et se montrait vraiment proactive. Mais elle était assez directe, et avait tendance à employer un ton sévère. Parfois, elle soulignait les problèmes qu’elle remarquait en moi de
Tout bien réfléchi, c'est oui. Oui au quinquennat. Pas au chef de l'Etat ou au Premier ministre, les promoteurs trop ambigus de cette réforme. Oui pour des raisons qui ne sont pas les leurs et qu'on peut expédier, d'ailleurs, en quelques phrases. Jacques Chirac n'a jamais été partisan de cette réforme. Toutes ses déclarations passées en font la preuve. En public, et en privé, le président de la République était un défenseur convaincu du septennat. Certes, tout le monde peut changer d'avis, mais pour de bonnes raisons. Depuis sa conversion à la réduction du mandat, Jacques Chirac en est un piètre avocat parce qu'il a mis en oeuvre ce projet en ne songeant qu'à sa réélection. Piégé par un Valéry Giscard d'Estaing vindicatif et revanchard, qui a lancé ce débat comme une bombe à retardement dans le jeu de quilles chiraquien, il a agi sans conviction, au nom de la règle du moindre embarras. A aucun moment il n'a conçu un dessein institutionnel pour la France. Il a choisi un quinquennat a minima, sec, osant même avancer que cette modification ne changerait en rien notre architecture constitutionnelle. Résultat, cette réforme populaire ne mobilise personne. Jacques Chirac veut voir dans cette apathie le signe d'un apaisement démocratique. C'est, en fait, un nouveau symptôme d'une défiance vis-à-vis du politique, incapable d'emporter l'adhésion de l'électeur, d'armer la ferveur citoyenne et de retisser un lien collectif qui se détend. Si la participation à ce référendum est faible, la responsabilité en incombera donc totalement à Jacques Chirac, inventeur du gaullisme Canada Dry, c'est-à-dire le référendum sans le peuple. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Le Premier ministre, en embuscade, aurait tort, cependant, de croire qu'il pourra tirer, en toute hypothèse, les marrons du feu à la fin de cet épisode. Sur ce sujet, Lionel Jospin a pour lui le grand mérite de la cohérence dès l'élection présidentielle de 1995 et bien avant, d'ailleurs, il plaidait pour la réduction du mandat élyséen. Cette conviction était un magnifique atout qu'il a gâché faute de s'engager à fond dans cette campagne, de s'exposer et de livrer une vision de nos institutions. Comme le chef de l'Etat, le chef du gouvernement n'a songé, dans cette séquence, qu'à son destin. Ce Roberval de la politique, qui soupèse tout, a réfléchi en tacticien, pas en stratège. Ce n'est pas ainsi qu'il redressera des courbes de popularité en torche. Cette faillite de l'exécutif est le fruit amer d'une cohabitation trop calculatrice, dans laquelle épier chaque mouvement de l'adversaire et de l'opinion est devenu obsessionnel. Gouverner n'est plus la mise en oeuvre d'un projet. C'est, désormais, une improvisation permanente dans laquelle le courage n'est pas au service du pays. Pour l'essentiel, il est utilisé à des manoeuvres imaginées pour faire briller les sondages. La popularité qu'en tirent le président et le Premier ministre est, du coup, artificielle. Elle n'est plus que la conséquence de soins intensifs qui produisent des effets spectaculaires mais masquent, au fond, la réalité politique. On flatte le client tout en dilapidant le fonds de commerce. On cultive la langue de bois au risque de plonger dans l'absurde, le paradoxe ou le contre-emploi. C'est le cas de Jacques Chirac sur le quinquennat malgré une réforme qui faisait presque l'unanimité, il n'emporte pas l'adhésion, chaque électeur ayant compris qu'il subordonne ses principes à un intérêt momentané. C'est le cas aussi de Lionel Jospin sur le terrain économique plus il parle à gauche, plus il concède au libéralisme, au point d'être le gouvernant qui s'y est le plus converti depuis deux décennies sans jamais l'avouer. L'erreur des deux hommes est d'avoir cru qu'ils pourraient avancer impunément dans cette duplicité cohabitationniste jusqu'à leur affrontement électoral de 2002. Leurs artifices volent aujourd'hui en éclats et leur seul projet politique - maintenir au plus haut niveau leur popularité pour être les candidats incontestés de leur camp - est sérieusement atteint. Lionel Jospin s'est fracassé sur la fiscalité faute de l'avoir vraiment réformée. Jacques Chirac ne tirera aucun bénéfice du référendum sur le quinquennat pour l'avoir lancé et organisé par simple calcul. Tout vient de la Constitution Si l'on oublie, cependant, ce fouillis d'arrière-pensées pour revenir sans cynisme ni affectation emphatique au destin global du pays, la réduction du mandat présidentiel à cinq ans est une affaire importante, que les notices biographiques dans les dictionnaires de 2020 ou 2050 mettront, néanmoins, au crédit de Chirac et Jospin. Le mérite leur en reviendra même s'ils n'en ont pas été vraiment dignes et le jugement du temps oubliera que cette réforme fut adoptée piteusement. Il est important de rappeler ce que disait le général de Gaulle tout vient de la Constitution. Ce texte n'est pas, en effet, un médiocre bout de papier, un emballage sulfurisé de l'action politique. C'est avant tout la règle du jeu de la République, de la nation, de l'Etat, bref du pays. Dans un Etat de droit, elle est le contrat qui domine tous les autres et orchestre les relations au sein du pouvoir mais aussi entre le pouvoir et le citoyen. Plus qu'un symbole, c'est un mode d'emploi. Il n'est pas de démocratie sans Constitution écrite ou non écrite. Il n'y a pas de stabilité sans de solides institutions. Championne du monde de l'immaturité constitutionnelle, au point d'avoir consommé 16 lois fondamentales depuis la Révolution de 1789, la France a trouvé avec la Ve République un compromis baroque mais efficace. Au cours des quarante-deux dernières années, elle lui a offert un équilibre exceptionnel pour faire face à des événements considérables la fin de la guerre d'Algérie, Mai 68, la succession du général de Gaulle, l'alternance de 1981, la cohabitation par trois fois, la chute de l'empire soviétique, la construction européenne... Dans un article brillant, publié par Le Monde du 16 septembre, ce très grand constitutionnaliste qu'est le doyen Georges Vedel livre le secret de notre système, qu'il appelle le présidentialisme majoritaire» Il s'établit un leadership vigoureux et stable du chef réel de l'exécutif à la fois sur les membres du gouvernement et sur la majorité des députés, ce qui ressemble, au profit du président, à la politique effective des régimes les plus évolués mais dirigés par un Premier ministre ou chancelier ou tout autre nom.» De l'art de la France de faire comme les nations voisines par d'autres voies et d'autres moyens! Une exception constitutionnelle liée, en vérité, aux spécificités de notre pays mais qui, en fin de compte, le place dans la norme occidentale. La Constitution de 1958 n'est ni un chef-d'oeuvre ni un monument, mais, simplement, une réponse habile au goût français pour la majesté sans pour autant détonner dans le concert des démocraties dites avancées. Alors pourquoi modifier l'architecture de cet édifice aujourd'hui? Pour deux raisons qui ne sont pas comparables. La première est liée à l'accélération du temps économique, social, médiatique et au besoin d'éviter un trop fort décalage entre le train du politique et la vitesse des changements du monde. Une question de tempo, avec le risque, néanmoins, de priver les élus du recul nécessaire pour gouverner et de la sagesse que peut offrir la durée. Cinq années de pouvoir, cependant, ce n'est pas rien! La deuxième raison, qui n'est pas invoquée par Jacques Chirac et Lionel Jospin parce qu'ils sont concernés au premier chef, c'est la cohabitation. Ce système castrateur n'apporte pas, contrairement à une idée reçue, de la pondération dans la gestion du pays. C'est un poison qui ruine l'autorité du président et affecte le présidentialisme majoritaire», code secret de nos institutions. Elle reparlementarise» à outrance le régime, comme le montrent, ces jours-ci, les soubresauts de la majorité plurielle, et réveille le spectre des crises de la IVe République. Enfin, elle réduit la pratique du pouvoir à un exercice tactique et politicien fait de coups et de coups bas. La cohérence avec le mandat législatif Le quinquennat peut redonner, en revanche, de l'éclat au présidentialisme majoritaire, surtout si on réduit la durée du mandat législatif ou si, comme le suggère Georges Vedel, une réforme de complément permet, dès 2002, de s'assurer au moins que l'élection présidentielle précède de peu les élections législatives, car c'est dans cet ordre que la décision globale attendue en deux temps des citoyens peut être énoncée sans incohérence». Ainsi serait levée, pour partie, l'inquiétude qu'exprimait le général de Gaulle dans une conversation avec Alain Peyrefitte sur le quinquennat le 30 avril 1963 Le risque, si on fait coïncider l'élection présidentielle et l'élection législative, c'est que le président devienne prisonnier de l'Assemblée, c'est-à-dire des partis. Les deux consultations, dans la foulée, résulteraient de combinaisons électorales. Or tout a été agencé dans cette Constitution pour permettre au président d'échapper à ces combinaisons et de placer le gouvernement en position de force vis-à-vis de l'Assemblée. Il n'y a pas forcément accord parfait entre la majorité qui a élu le président et la majorité législative. Mais le président doit pouvoir se tirer d'affaire tant qu'il n'est pas désavoué par le peuple.» Il est vrai que cette posture gaullienne n'est plus dans les moeurs politiques de notre époque. Désavoué par les législatives anticipées de 1997, Jacques Chirac n'a jamais songé à démissionner ou à remettre en jeu son mandat. Le quinquennat ne fera certes pas disparaître la cohabitation entre des dirigeants qui ont théorisé sa popularité et renoncé à défendre leurs idées. Mais, faute d'hommes altiers, le quinquennat diminue le risque cohabitationniste. Sa principale vertu est de placer la cohérence du présidentialisme majoritaire entre les mains des électeurs. Et la volonté des citoyens est désormais plus rassurante que la démarche des acteurs politiques qu'ils élisent. Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris ValléeLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux

Petitedevinette: Qu'est-ce qui réfléchit sans réfléchir ? Réfléchissez bien!

J’ai voulu relever ce défi amusant »Avant de participer au festival Blagues à Part à l’espace Malraux avec son nouveau spectacle Ad Vitam, le plus français des humoristes belges a répondu à nos questions. Votre précédent spectacle portait sur l’art, celui-ci sur la mort vous aimez les sujets complexes ? Oui, déjà parce que les autres ne le font pas, et aussi parce que cela marque plus facilement les gens c’était le spectacle sur la mort », j’ai vu celui sur l’art », ça reste dans une case de leur cerveau… Et peut-être qu’ils y réfléchissent plus tard ? Et de manière égoïste cela me permet de travailler de manière concrète je sais que j’ai une thématique à traiter, une ligne conductrice, ce qui m’évite de parler de tout et de rien car j’ai beaucoup d’idées dans ma que c’est un thème qui s’est imposé en même temps qu’une crise de la quarantaine si crise de la quarantaine il y a eu ?Je n’ai pas trop fait de crise de la quarantaine, peut-être parce que j’ai toujours l’impression d’être dans une forme d’adolescence prolongée, sans doute due à mon métier, ou au fait que je n’ai pas d’enfant. Le thème de la mort s’est imposé par coquetterie créative les gens me félicitaient d’avoir traité un thème compliqué avec mon spectacle sur l’art, donc je me suis demandé ce serait quoi le thème le plus compliqué à traiter ? ». La mort s’est imposée assez vite, et j’ai voulu relever ce défi amusant. Mais peut-être que mon entourage vous dira que j’ai quand même vécu une crise de la quarantaine ? C’est à eux qu’il faudrait le demander. Vous avez fait des recherches pour alimenter le spectacle philosophie, faune et flore,…. Par où avez-vous commencé ce travail d’investigation ? Je suis parti dans tous les sens ! Un peu comme j’avais fait mes travaux universitaires je n’aime pas la continuité des choses, je trouve ça amusant de lire des trucs sur la biologie un jour, écouter un podcast de philo un autre jour, aller chercher les morts les plus cons… Si je devais faire une comparaison artistique, ce serait sans doute être comme un sculpteur qui au lieu de commencer par les pieds et de remonter ensuite, aurait fait un jour un doigt, le lendemain un pied, puis une épaule… Et à la fin ça ressemble à un travail fini. Et les choses se nourrissent les unes les autres aussi, se répondent… peut-être qu’écrire dans le désordre ça aide à ça ?Et qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans les informations que vous avez découvertes sur le sujet ? On peut mettre ses cendres dans un sextoy ! Ça m’a surpris, je me suis demandé qui sont ces gens qui font fabriquer un sextoy qui contient les cendres de leur mari ou de leur épouse défunte. Tout cela vous a-t-il fait évoluer personnellement dans le rapport que vous entretenez avec la mort ? C’est une question qu’on me pose souvent, et je n’ai pas de vraie réponse. Evidemment la mort m’inquiète toujours, comme tout le monde je pense. Je crois qu’écrire ce spectacle m’a rassuré dans la façon d’en avoir parlé. Du coup j’ai pu en parler avec mes proches, et je me dis que s’il m’arrive quelque chose le plus tard possible !, j’ai expliqué quel était mon rapport à la mort, qui est de m’en moquer, et mes proches auront donc le droit de se moquer de la mienne quand ce sera mon tour, et ils pourront le faire sans trop d’angoisse car je l’aurais fait avant eux. J’ai l’impression d’avoir fait un testament comique, même si j’espère qu’il y aura encore beaucoup de spectacles avant d’arriver au bout ! On vous retrouve à la radio sur France Inter avec Charline Vanhoenacker, Guillaume Meurice et quelques autres avez-vous d’autres projets à venir ? Le film belge L’employé du mois de Véronique Jadin, qui sera présenté dans quelques festivals à la rentrée et qui j’espère sortira en France. Je suis toujours à Télématin, à la radio, mais la grosse surprise ce sera fin octobre-début novembre un conte pour enfant dont le héros est un suppositoire, aux éditions Michel Lafon. Et je ne vous en dis pas plus ! Et vous, qu’est-ce qui vous fait mourir de rire ?Les chutes ! On ne les voit jamais arriver, et quand une personne tombe, c’est drôle. C’est à l’opposé de l’humour que je fais, qui se veut réfléchi, mais ça me fait vraiment rire… et François Damiens aussi ! Ad Vitam » au festival Blagues à Part le 9 octobre 2022 à l’espace Malraux - en savoir plus sur Alex Vizorek
Astu réfléchis à ce que tu voulais dans une relation ? Trop sou­vent, on s’engage dans une rela­tion sans savoir exacte­ment ce que l’on veut à ce moment pré­cis de notre vie ; mais aus­si, sans savoir ce que l’on attend d’une rela­tion en général. C’est une source de prob­lèmes poten­tiels, et ça explique que beau
Définition Définition de réfléchi ​​​ Votre navigateur ne prend pas en charge audio. , réfléchie ​​​ Votre navigateur ne prend pas en charge audio. adjectif Renvoyé par réflexion. Rayon réfléchi. Grammaire Verbe pronominal réfléchi, qui indique que l'action émanant du sujet fait retour à lui-même ex. je me lave. Pronom réfléchi pronom personnel représentant, en tant que complément, la personne qui est sujet du verbe ex. je me suis trouvé un appartement ; tu ne penses qu'à toi. Qui a l'habitude de la réflexion ; qui marque de la réflexion. Un homme réfléchi. ➙ pondéré, prudent, raisonnable. Une décision réfléchie. ➙ délibéré. locution Tout bien réfléchi après mûre réflexion → tout bien pesé. C'est tout réfléchi ma décision est prise. SynonymesSynonymes de réfléchi, réfléchie adjectifraisonnable, avisé, calculé, calme, circonspect, concentré, délibéré, étudié, mesuré, mûr, mûri, pensé, pesé, pondéré, posé, prudent, raisonné, rassis, sage, sérieuxExemplesPhrases avec le mot réfléchiUne autre chose enviable en lui c'est la fermeté de ses admirations sa première édition, en 2019, le festival a fait le choix d'une jauge réfléchie, pour limiter le transport et la 07/08/2021Pour une femme, ce n'est pas un mince honneur que d'avoir été le premier miroir où s'est réfléchi dans ses faces multiples l'esprit d'une Bader 1840-1902Véritable investissement au même titre que l'appareil lui-même, le trépied est un outil indispensable dont l'achat doit être bien 27/01/2017, Le trépied photo »Le binôme a aussi réfléchi au travail des associations présentes dans le monde et œuvrant sans relâche pour les causes 30/06/2021Nous devons la promouvoir et en exploiter les ressources de manière réfléchie et classe dehors est une pratique réfléchie et organisée qui se déroule dans un milieu 11/12/2020 Ces exemples proviennent de sites partenaires externes. Ils sont sélectionnés automatiquement et ne font pas l’objet d’une relecture par les équipes du Robert. En savoir plus. Lessolutions pour la définition QUI EST REFLECHI pour des mots croisés ou mots fléchés, ainsi que des synonymes existants. Accueil •Ajouter une définition •Dictionnaire •CODYCROSS •Contact •Anagramme qui est reflechi — Solutions pour Mots fléchés et mots croisés. Recherche - Solution. Recherche - Définition. Rechercher Il y a 1 les résultats correspondant à
Ce dictionnaire contient 68 citations et pensées d'auteurs célèbres français ou d'auteurs étrangers sur le verbe réfléchir. Si vous recherchez un proverbe, consultez nos meilleurs proverbes sur réfléchir issus des quatre coins du monde Le Français aime avant de réfléchir, mais quand il se met à réfléchir il n'aime déjà plus ! Alexandre Weill ; Le petit trésor d'esprit 1874 Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit. Alain ; Les propos sur la religion 1938 Il y a des choses sans importance qu'il vaut mieux ne pas perdre son temps à y réfléchir. Victor Cherbuliez ; Les pensées extraites de ses œuvres 1913 Pensées, réflexions, maximes – et jeux de mots. Il ne faut pas s'étonner de leur mélancolie ni de leur pessimisme. On ne réfléchit pas lorsque l'on est heureux. Sacha Guitry ; Les femmes et l'amour 1935 Le retard employé à réfléchir tient lieu de diligence. Publilius Syrus ; Les sentences et adages - Ier s. av. On prend beaucoup d'effort et l'on dilapide bien des jours à apprendre quoi penser, alors que presque rien n'est employé à enseigner l'art de réfléchir. Georg Christoph Lichtenberg ; Le miroir de l'âme 1799 Avant de s'embarquer dans une aventure, il faut y réfléchir longtemps. Charles de Saint-Évremond ; Les maximes et préceptes de conduite 1692 Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant. Pierre Dac ; Y'a du mou dans la corde à noeuds - Ed. Julliard 1995 Un caprice doit nous faire réfléchir, c'est le valet qui s'installe chez nous. Anne Barratin ; Chemin faisant 1894 L'homme n'est ordinairement qu'une machine, ce n'est que dans le malheur ou dans la vieillesse qu'il s'avise trop tard de réfléchir. François Pouqueville ; Voyage de la Grèce 1820-1822 Habituons les enfants à faire le bien sans réfléchir. C'est plus sûr. Albert Guinon ; Le Figaro, le 29 mai 1909. Cesse de réfléchir, ne pense qu'au but et compte pour rien les obstacles. Rémy de Gourmont ; Sixtine 1890 Le nombre de partis baptisés front » rappelle que, en dépit des divagations de ses leaders, la politique doit constituer un acte réfléchi. Philippe Bouvard ; Mes dernières pensées sont pour vous 2017 Un amour non réfléchi est toujours passager si des conventions ne le cimentent. Properce ; Livre III, élégie 20 vers 23 av. La plupart des hommes et des femmes consacrent peu d'instants à réfléchir sur le passé, par conséquent il est rare que de salutaires douleurs les rendent plus sages. Samuel Johnson ; Le paresseux 1760 Les événements sont des étapes qui nous obligent à réfléchir. Anne Barratin ; De toutes les paroisses 1913 Agir sans avoir réfléchi, c'est partir en voyage sans avoir fait de préparatifs. Jean-Jacques de Lingrée ; Les réflexions, pensées et maximes 1814 La pensée qui ne fait point réfléchir ne vaut rien. Pierre-Jules Stahl ; Les pensées et réflexions diverses 1841 La paresse d'esprit fait qu'on aime à trouver des opinions toutes faites qu'on adopte comme des vérités. Le nombre de ceux qui réfléchissent indépendamment de tous préjugés, est petit. Pierre-Jules Stahl ; Les pensées et réflexions diverses 1841 Celui qui réfléchit aime mieux s'entretenir avec ses idées, quelles qu'elles soient, qu'avec la plupart de ceux qu'il rencontre. Pierre-Jules Stahl ; Les pensées et réflexions diverses 1841 Les sots commencent par agir, et les habiles par réfléchir, avant que de faire quelque chose. Pierre-Jules Stahl ; Les pensées et réflexions diverses 1841 Les idées de celui qui réfléchit, se résument en pensées. Pierre-Jules Stahl ; Les pensées et réflexions diverses 1841 Celui qui réfléchit a plus de plaisir à s'entretenir avec ses idées qu'à tenir conversation avec les sots à la mode. Pierre-Jules Stahl ; Les pensées et réflexions diverses 1841 Si l'on réfléchissait avant que d'agir, il y aurait beaucoup moins de sottises dans le monde, et les méchants manqueraient de texte pour exercer leur langue de vipère. Pierre-Jules Stahl ; Les pensées et réflexions diverses 1841 Voir et réfléchir sur ce qu'on a vu, voilà le second pas de la connaissance. Confucius ; Le livre des sentences - VIe s. av. L'aptitude à réfléchir implique toujours l'aptitude à l'attention. Gustave Le Bon ; Les opinions et les croyances 1911 Que de gens réfléchissent toujours à ce qu'ils auraient dû faire, jamais à ce qu'ils vont faire. Eugène Marbeau ; Les remarques et pensées 1901 Quelque chose que tu doives dire, réfléchis-y auparavant. Bien des gens parlent avant de réfléchir. Isocrate ; Les conseils à Démonicos - IVe s. av. Il faut réfléchir aux choses importantes avant de les entreprendre. Johann Wolfgang von Goethe ; La fille naturelle 1804 On ne réfléchit jamais trop aux choses importantes. Johann Wolfgang von Goethe ; La fille naturelle 1804
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qu est ce qui reflechi sans reflechir